Emotions en anglais cela s’apparente à e-motion : cela signifie MOUVEMENT. Par conséquent il est très réconfortant de savoir et de se rappeler qu’une émotion a un début, un milieu, et une fin! Bonne nouvelle, non?

Par nature, une émotion nous traverse car nous sommes en réaction par rapport à une pensée (mental), ou un fait qui se déroule, que l’on perçoit (via nos 5 sens)  ; et elle a pour rôle d’être ressentie, reconnue, afin de faire une régulation dans notre système (comme une sorte de digestion), pour se dissoudre finalement. L’idée est qu’elle nous informe de quelque chose à propos de nous, comme une disharmonie entre la réalité et ce que nous nous pensons de ce qu’elle devrait être. C’est une information, une invitation à changer de point de vue, ou à faire une action, à réajuster quelque chose dans nos choix ou croyances… Regardez les enfants, ils n’ont pas de filtre comme nous adultes qui avons pour beaucoup d’entre nous appris à réprimer nos émotions car elles ont été mal vues par notre entourage notamment, ou de par le conditionnement sociétal. De ce fait les enfants, lorsqu’une émotion les traverse, ils l’expriment, puis ils passent à autre chose. Elle ne se cristallise pas, elle a juste été vécue pour ce qu’elle est : un régulateur, un informateur, qui pousse à poser une action de réajustement ou d’expression. 

Si ce processus a lieu, il n’y a pas de « banque de données » qui se crée, pas de vieux dossier d’émotion non exprimées ou non reconnues. Par contre, si l’émotion est étouffée, non reconnue, qu’elle ne circule pas, et que cela se produit encore et encore, cela devient comme un jeu émotionnel qui s’inscrit et commence à devenir comme une seconde peau, comme un comportement, comme un trait de caractère presque. Nous y sommes identifiés ou bien ou nous identifie à cela. Un exemple : on dit que quelqu’un est colérique. 

Il y a plusieurs conséquences de mon point de vue. On en vient alors à penser, qu’on est comme ceci ou comme cela, alors qu’on se confond avec une émotion non exprimée et qui s’est comme consolidée ; ou alors on développe des comportements types, des modes de pensée ou de comportement à l’égard de certaines personnes car notre émotion est devenue « pensée », « idée », « croyance », et cela nous coupe du mouvement de la vie. Ce que j’appelle mouvement de la vie, c’est la capacité à passer à autre chose, à ne pas bloquer éternellement sur un conflit, une mémoire, etc. Plus on s’accroche aux choses, aux gens, aux idées, moins on laisse la place à la flexibilité et à la possibilité de découvrir de nouvelles choses sur nous même, sur les autres, sur le monde, sur la vie. Et surtout, plus nous bloquons notre circulation d’énergie. Nous sommes fait d’énergie et les maladies et malaises sont pour moi dus à cette cristallisation des émotions bloquées. L’expression, par divers biais, dans le respect de soi et des autres, est une solution à cette libération et cette possibilité de vivre au présent, moins en prises avec les jeux émotionnels.

Il n’y a pas d’émotion négative. Il y a des émotions dites négatives car elles sont mal vues, dans une société où l’apparence est très importante, et dans laquelle les rôles sont encore bien définis. Malgré l’ouverture d’esprit qui a fort heureusement lieu, il est encore souvent convenu, par exemple, qu’un garçon ou un homme ne doit pas pleurer car il doit être fort, et qu’une petite fille ou une femme ne doit pas être en colère sous peine d’ête vue comme hystérique. Pourtant l’émotion n’est pas propre à un genre masculin ou féminin, elle a son utilité qui que l’on soit. grâce à elle nous nous connaissons mieux, et grâce à elle nous posons des actions et des choix relatifs à qui nous sommes et ce qui est important pour nous (valeurs, besoins, croyances). Qui plus est, si elle est accueillie telle qu’elle est, et identifiée dans le présent ou peu de temps après le stimulus, elle n’est pas nocive. Elle devient nocive uniquement si elle est soit mise en déni, soit entretenue de manière volontaire (exemple : le ressentiment, le chagrin etc). Et on ne la craint que parce qu’on pense qu’elle peut (nous) détruire, (nous faire) souffrir, être source de conflit, faire basculer l’ordre bien établi de nos convictions, notre posture, et nos idées bien arrêtées. Entre autres peurs…

Or, c’est bien le contraire qui se passe lorsqu’on comprend son rôle, sa courte durée, son utilité, et qu’on l’accueille tout simplement en en prenant la responsabilité. Cela s’apprend, comme toute chose. L’émotion est une richesse. C’est uniquement l’émotion contenue ou entretenue devient source de disfonctionnement, qui nous empoisonne. A nous de lui redonner une place de choix dans nos vies.


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